Être pair aidant, c’est tout d’abord vivre la maladie mentale. Avoir subi les deuils et souffrances qu’elle apporte.
C’est avoir persévéré, parfois sans savoir pourquoi, à vivre malgré elle.
Puis, c’est avoir choisi de faire au mieux avec ce qui reste, de nous-même et de notre entourage.
C’est avoir emprunté le chemin du rétablissement, avec l’aide nécessaire, vers une vie qui nous ressemble plus, qui a du sens et dans laquelle nous pouvons nous réaliser et nous donner droit au bonheur.
Ensuite, c’est d’avoir la chance d’accompagner des gens qui empruntent un chemin similaire. Si, en plus, on trouve sa place au sein d’une équipe de professionnels, de formations diverses et animés du même désir, c’est se réaliser soi-même au-delà de nos espérances et faire partager cet espoir aux personnes en suivi.
– Pierre Beauchesne, pair aidant, Suivi intensité variable (SIV) et Suivi de bas niveau d’intensité (SBNI), CLSC de la Basse-Ville